Qui aurait prédit que le Melting Passes pourrait jouer les huitièmes de finale de la coupe régionale FSGT ?

C’est vrai, on vient de loin, l’époque où l’on s’entraînait sous la chaleur du mois d’août en groupe de 40 joueurs est bien lointaine. Nous voilà désormais en plein mois de Février à disputer un huitième de finale de la coupe régionale FSGT.

Il n’y a pas que la météo qui a changé : les enjeux, l’esprit d’équipe et la structure de l’association Melting Passes ont évolué du tout au tout en 6 mois. Si bien que non seulement les joueurs ressentent la pression, mais également tout le corps encadrant qui a traversé Paris pour braver le froid et le stress d’une rencontre pas comme les autres. Ce n’était pas la présence des caméras qui allaient arranger les choses.

Le contexte : une équipe délicate à appréhender

Quelques semaines auparavant, le MP se déplace au Blanc Mesnil pour affronter le Blankok United, qui occupe alors la première position du championnat. A l’issue d’une rencontre très tendue, soldée par une victoire en fin de match du MP, 2 buts à 1 sur des réalisations de Moussa et Tony, nos jeunes passent devant au championnat.

Le match : Les joueurs du MP ont répondu présent, et avec la manière

C’était un tout autre défi qui nous attendait ce jour-là. Premièrement, parce que l’équipe enregistre trois blessures : Celle de Kara (opération au ventre), Steve (cheville) et Geraldo (mollets) tous trois d’habitude dans le 11 de départ. Ensuite parce que le BU propose un challenge bien différent de celui du championnat, du moins pendant 70 minutes…Le début de la rencontre se déroule bien, les deux équipes sont en place, et on sent que le BU est venu pour jouer au football, à l’exception de quelques coups mal placés par-ci par-là. Si bien qu’au bout de quelques minutes, un joueur refuse un duel aérien avec le n°4 et capitaine de l’équipe DianMalal, lequel prend un choc au niveau de la tête en tombant. Frayeur lorsqu’à peine relevé, il s’écroule aussitôt. Plus de peur que de mal, 15 minutes dehors et le guerrier retourne au boulot.

Les joueurs du MP répondent présents avec beaucoup de discipline, à l’image des 3 milieux de terrain Madjid, Reyes et Issouf qui ont abattu un travail de récupération conséquent d’une part, mais qui ont su également ventiler le jeu en faisant jouer leurs camarades d’autre part. Une activité qui s’avère payante puisque pendant 15 minutes, le BU ne touche plus la balle : changement d’aile, balles en profondeur, temporisation, justesse technique, solutions, tout y était, du très haut niveau. Un bel effort collectif qui a mené à l’ouverture du score par Moussa, lancé en profondeur qui a éliminé le gardien d’une jolie roulette. Rapidement imité par son homologue Ibrahim, lancé lui aussi en profondeur, marquait facilement du droit au premier poteau face à une défense débordée et un gardien qui n’arrivait pas à être décisif côté BU. 2-0 à la mi-temps.

La rencontre reprend avec les mêmes intentions, et l’équipe a su gérer ses temps faibles, grâce à un effort collectif. Alassana en tour de contrôle, prenait tous les ballons de la tête, Doucansy et Gattuso verrouillaient leurs côtés, pendant que les ailiers Pro et Moussa multipliaient les replis défensifs pour empêcher à la fois le surnombre et la mise en place du jeu adverse. En outre, chaque possession du MP était dangereuse car les joueurs offensifs parvenaient à se projeter rapidement vers l’avant.

Une fin de match qui brillait par son absence de rythme

La fin de rencontre approche, et les joueurs fatiguent et se crispent. Réaction tout à fait normale lorsque le BU, complètement impuissant face à la supériorité technique et physique du MP, commence à hacher le jeu. Des fautes grossières sur les possessions du MP, et des plongeons qui feraient rougir Laure Manaudou sur chaque offensive, pour obtenir un coup de pied arrêté, qui devenait le seul moyen pour eux d’inscrire un but qui relancerait alors la rencontre. Les tentatives répétées d’intimidation et de provocation des joueurs auront fait sortir du match temporairement 3 joueurs du MP, rapidement rattrapé par l’ampleur de l’enjeu, il ne fallait pas entrer dans le piège de l’adversaire et abandonner ses coéquipiers.

Le jeu du MP quant à lui est moins propre, les remplaçants font leur entrée sur le terrain. Mamadou apporte sa justesse technique au milieu lorsque l’équipe ne parvenait plus à sortir le ballon proprement, Kondé faisait parler sa vitesse lors de contre-attaque fulgurantes sur son côté droit, pour lesquelles à deux reprises des buts ont été inscrits, mais refusés pour des hors jeux signalés de façon douteuse, par un arbitre de touche situé à 30m de l’action. Mamadou et Tony, fraîchement entré en jeu à la place d’Ibrahim qui avait multiplié les appels devant et cuit la défense adverse, auraient pu saler l’addition s’ils n’avaient pas vendangé des occasions semblables à des penaltys sans gardien.

Le fait du match : La prestation de haut vol du gardien de but, Léo, qui sauve littéralement son équipe en fin de match

Goalkeeper disent nos amis anglais, et notre entraineur/gardien Léo a parfaitement tenu son rang. Il a sauvé la baraque. Lorsque DianMalal ne pouvait impressionner sur des retours athlétiques dans les pieds des attaquants dans la surface de réparation, Léo était à la parade. Un face à face remporté devant l’ailier droit du BU, grâce à une sortie pleine de confiance et un sauvetage in-extremis sur sa ligne après une tête du n°12 adverse sur un corner ont permi de garder la maison inviolée. Ce but casquette encaissé à 8 minutes de la fin de la rencontre sur une mauvaise appréciation de la défense ne sera qu’anecdotique, le match était plié, la boutique fermée, le MP s’envolait pour les quarts de finale de la coupe régionale FSGT.

Emilien Goudet